La couture est out...
Après avoir écumé les marchands de
journaux situés entre les deux stations de RER qui bornent mon
territoire, j'en arrive à la découverte que les marchands de journaux
ne décident pas des magazines qu'ils vendent, qui leur sont envoyés par
des centres de distribution, ce qui explique que certains ouvrent de
grands yeux tout ronds lorsque je prononce le mot "Burda" en me faisant
répéter comme si j'étais arrivée par erreur dans leur boutique alors
que je voulais acheter un médicament...
et à la conclusion que, du moins à Paris, la couture est out: l'un
d'eux m'a confié qu'on le lui demandait parfois mais que son centre de
distribution, par crainte de trop nombreux retours, s'entêtait à ne pas
lui en fournir, une autre m'a conseillé d'aller en province (pratique)
ou chez les marchands de laine, précisant aussitôt qu'eux aussi était
en voie d'extinction dans notre capitale branchée, un troisième enfin,
mais là, je craquais vraiment et n'ai pu retenir quelques remarques
amusées teintées d'ironie, m'a montré ses rayonnages couverts de
magazines informatique en m'indiquant que là, des nouveaux titres
se créaient chaque semaine!
Ainsi, je ne vis pas avec mon temps...
Scoop! C'est sans doute pour cela que, dans la jungle des villes, je
survis plutôt bien sans téléphone portable!
C'est
la première fois que je décide d'acheter Burda, afin de tenir ma bonne
résolution et de me coudre (au moins) un haut pour le printemps -
vais-je devoir activer mon réseau de connaissances en province???