Jupe de laine à base carrée/arbre de vie
La jupe à base carrée cousue depuis un
moment avec sa dissimulation des coutures sous un biais tout propre
(ici) m'est apparue une fois "terminée" bien plat-plate. J'ai
totalement craqué pour les motifs géométriques du lainage et son sobre
camaïeu de gris (au moment de l'achat), oui mais voilà, où est
l'intérêt de coudre soi-même sa jupe si tout ce qu'on obtient est une
chose gris-Londres-sous-la-pluie ou gris-Londres-sous-la-non-pluie?
Il
fallait réveiller tout ça... J'ai d'abord pensé à du meshwork (plus à
ce sujet bientôt) de soie, ajoutant du géométrique coloré au
géométrique (presque) monochrome, bon, mouais, humph.., idée finalement abandonnée car je
n'avais pas envie d'ajouter des croisillons aux croisements du
lainage... Mine de rien, l'idée a tourné dans les petites zones libres
(disponibles, comme dirais-un grand patron de télé breton) de mon
cerveau, tandis que la pauvre jupe avait regagné son cintre et sa
penderie, pensant s'en tirer facilement et éviter ainsi les frimas de
cette fin d'hiver pluvieuse...
Il n'en sera rien, car l'idée vient de prendre la forme... d'un arbre de vie.
Création du modèle original de l'arbre de vie clownesque: un grand moment d'angoisse & d'inventivité!
Posant la jupe à plat, je me suis rendu compte que le panneau de lainage à orner avait la taille de deux feuilles de journal dans le sens de la hauteur, et de scotcher deux feuilles de chou. C'est là que, tout clown plein d'idées et de bonnes intentions queje suis, consciente de dessiner comme un pied, soyons clair, et me suis mis à trembler... Après avoir feuilleté un ouvrage dédié à Klimt, le roi de la ligne courbe, me voici qui m'arme d'un bic et qui trace sans réfléchir (surtout ne pas réfléchir) sur le papier un arbre le moins symétrique possible, le moins raide possible (pas facile pour moi, vraiment, surtout le poignet raidi par la conscience de la nullité de mes dessins, que même ma nièce de 3 ans a bien remarquée).
Résultat satisfaisant - l'important
étant la spontanéité du geste, si ça ne ressemble à rien, tant mieux,
c'est que c'est personnel (la méthode Coué, ça marche!).
J'ai
ensuite marqué la connexion entre le tronc et chaque branche (droite1 -
gauche3 etc.) pour pouvoir les positionner sur la jupe une fois chaque
"branche" découpée pour servir de patron me permettant de couper la
viseline et la soie à appliquer.
Y'apuka, comme on dit!
Je ne suis
pas sûre, maintenant que j'ai tout une forêt à appliquer sur cette
jupe, de la porter avant l'automne prochain. Qu'importe!