Quel confort!
Enfin terminée, ma seconde réalisation en patchwork!
J'en ai
bavé, pour causer familièrement.
Kézako?
Une housse dans laquelle on glisse un coussinet (fabrication maison, un
rectangle 5 cm plus large que la housse terminée, quelques
piqûres à la machine pour former des bandes centrales) rempli de noyaux
de cerises. Quelle idée étrange, voire perverse... On place
ensuite cet objet devant son clavier d'ordinateur, et on y repose ses
petits poignets, qui plus jamais ne colleront sur la nappe (je
tape beaucoup sur mon portable et il ya deux ans j'ai développé une
petite dermatite au poignée droit, encore visible un an plus tard. Plus
jamais ça!) Pourquoi donc des noyaux de cerises? Parce qu'il conservent
la chaleur particulièrement longtemps; ainsi, si on tient
particulièrement à son petit confort, on peut passer la housse interne
au micro-onde (2mn) et poser ses délicates menottes sur la chaufferette
de la femme moderne...
Cet accessoire de mode (je plaisante) est également un projet d'étude. Le but que je m'étais fixé (je
m'intéresse un peu à la littérature à contrainte, plus peut-être un
jour à ce sujet... et pratique donc parfois la couture à contrainte, pourquoi pas?),
c'était de pratiquer des techniques de patchwork que je ne connaissais
pas (pas trop difficile, vu que je n'en connais en fait aucune!).
J'ai
donc sélectionné pour le recto ces demi-rectangles que l'on voit
beaucoup dans les patchworks japonais et que j'aime particulièrement (ne me
demandez surtout pas pourquoi!) - résultat:
et pour le verso, dans le but de créer un contraste formel assez fort, le quart de cercle (assez japonisant également). J'ai cousu (et surtout décousu!) les demi-rectangles à la machine et les quarts de cercle à la main. Résultat:
Dans la vraie vie, c'est plus carré, mais le scanner a un peu tout écrasé, screugneugneu!
[désolée, voilà le docu-fiction sur notre ancêtre à toutes et à tous, ce bon vieil Otzi qui commence... à suivre...]
[Bon,
Otzi n'est pas un berger -selon le modèle de la pastorale-, pas un
guerrier commerçant -selon le modèle épique-, mais un chef
de village dont la tribu fut éliminée pour le contrôle des
réserves naturelle, du cuivre en particulier (avec le cuivre on faisait
des haches...) A chaque époque son modèle de récit... fin de la
parenthèse]
Je tire deux leçons de cet ouvrage:
d'abord, il ne faut pas
utiliser du tissu trop fin de qualité médiocre: j'ai dû démonter les
deux rayures de demi-rectangles du centre car le tissu noir et blanc
que j'avais choisi était beaucoup trop mou et nuisait à la régularité
de l'ensemble;
ensuite, en ce qui concerne les quarts de cercle,
travailler plus grand afin de pouvoir recouper le bloc après couture
des deux pièces afin d'obtenir un bloc bien carré (le bloc carpe koi en
haut à gauche est légèrement plus petit que les trois autres car pour
obtenir un bloc aux angles bien droit j'ai dû éliminer pas mal de
tissu...)
Je le trouve ensuite intéressant du point de vue des
couleurs: du côté des quarts de cercle, il est visible que le fond
blanc fluidifie les contours tandis que le fond noir rend les couleurs
plus vives. Du côté des demi-rectangles, les deux fausses erreurs (les
demi-rectangles orange et vert alors que tous les autres sont bleus)
rompent la répétitivité du motif et éclairent les couleurs sombres.
Ceci étant dit, j'ai l'impression de tâtonner dans le choix des
couleurs...
Avez-vous des commentaires sur les couleurs? des suggestions?
La petite folie qui me ravit particulièrement: le yoyo
au centre des quarts de cercle: j'adore les yoyos, mais bon, m'enfin,
difficile d'éviter le côté mère-grand de la chose.
Ici, c'est un yoyo
très discret (je crois, j'espère, je veux m'en convaincre)!