UFO n°3
Ca sent le bilan de fin d'année, brbrbrbrbbr, je déteste ça, les bilans... arides, secs, professionnels, efficaces, inutiles, stressants et éphémères, forcément...
Tant qu'à faire un saut chez Mireille (m° Sentier), hop, me voici qui glisse le manteau dans mon panier d'osier...
Le manteau? Quel manteau? Voyons, mes chères belles, LE manteau, THE manteau, THE MAN-TEAU.
La chose informe, honnie, haïe et abhorrée à laquelle j'ai consacré la moitié de mes cours de couture l'année dernière!
N°20 de chez Chanel, dans un tissu impossible, un lainage très lâche qu'il a fallu baguer sur de l'organdi avant d'envisager d'en faire quoi que ce soit.
N°20 de chez Simple Chic, en fait, avec un col de ma façon.
J'en ai tellement bavé pour le confectionner - attention, j'ai énormément appris, aussi, mais on a son petit caractère de Clown Navet - qu'en juin, je te l'ai roulé en boule et tassé au fin fond d'une armoire pour ne plus le voir, celui-là! Allez, moisis! et que je n'entende plus parler de toi, misérable cache poussière!
Six mois plus tard, la douceur naturelle de mon caractère ayant repris le dessus, je l'ai exhumé, nettoyé - dans ma rage, je n'avais pas retiré les fils de bâti, screugneugneugh d'horreur à ressorts!
Il me réchauffe la robe, depuis qu'il arbore de magnifiques boutonnières Tailleur, réalisées par Monsieur Chez Mireille sur sa grosse machine professionnelle, avec trois fils dans un camaïeu de bordeaux. J'ai cousu la bête avec du fil gris, mais l'expert m'a assuré qu'une boutonnière grise sur mon tissu serait hideuse et qu'il fallait camoufler tout cela au fil prune. Banco!
Poche plaquée, superposition de boutons - merci la mercière du Marché St Pierre, rue d'Orsel.